"Le Royaume Enchanté" par James B. Steward

Salutations, je suis nouveau sur le forum et je tenais à apporter ma pierre à l’édifice. A la base, je comptais parler de « Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar » mais j’en arrivais à plus trois pages donc je vais plutôt vous conseiller un livre que j’ai beaucoup apprécié et qui est relié à l’univers Disney puisqu’il s’agit du livre « Le Royaume Enchanté » écrit par James B. Stewart, un journaliste du New Yorker notamment et qui a fait un travail de recherche pour écrire son livre sur l’entreprise Disney en ayant accès à des tas d’archives inédites. Il va donc écrire son livre sur Disney en s’intéressant à  la période où l’entreprise était dirigée par Michael Eisner, de 1984 à 2004.



Le livre fait un peu plus de 700 pages mais est super agréable à lire car malgré le fait qu’il y a beaucoup d’informations économiques et judiciaires, il est facile à comprendre et à suivre et surtout, l’histoire de l’entreprise Disney durant cette période-là est extrêmement intéressante et prenante.

On démarre l’histoire avec l’arrivée de Michael Eisner en tant que PDG de Disney à une époque où l’entreprise était sur le déclin. Il prévoyait de fermer le studio d’animation à ce moment-là durant la production de « Taram et le chaudron magique » et de « Basil, Détéctive Privé » (ce moment où Don Bluth a quitté le navire pour aller faire ces films avec quelques animateurs notamment). Il raconte aussi l’arrivée de Jeffrey Katzenberg à la tête du studio d’animation, qui est surement le producteur le plus intéressant d’Hollywood selon moi. Il ne savait absolument pas comment gérer la production d’animation, était moqué par les animateurs et le neveu de Walt Disney mais il a su mettre sur le droit chemin le studio avec « La Petite Sirène » notamment. Il a permis une collaboration avec un petit studio détenu par Apple à l’époque du nom de PIXAR pour produire « Toy Story » (ironique sachant que plus tard, Katzenberg quittera Disney pour aller fonder avec Steven Spielberg et David Geffen, le studio Dreamworks SKG.). On suivra ensuite dans le livre les débuts de Disney sur le marché de la VHS qui changera radicalement le fonctionnement de la production des films Disney et comment Eisner a décidé de fonder les sous-branches « Touchstones » et « Miramax » pour que Disney puisse produire des films plus ‘matures’ comme « Pulp Fiction » ou « Sixième Sens » par exemple (ces sous-branches qui ont évolués de nos jours pour produire des séries comme « Lost » ou « Once Upon A Time »). On suivra la construction d’Euro Disney et on apprendra dans le livre pourquoi Eisner a choisi Paris comme emplacement ou encore pourquoi le château du parc est rose. Plusieurs passages du livre sont consacrés aux collaborations entre Disney et Steve Jobs, Johnny Depp, Georges Lucas, Martin Scorsese ou encore Tim Burton. Le livre expliquera aussi pourquoi on ne voit pas le logo Disney au début du film « La Malédiction du Black Pearl ». Et enfin, on apprend que Michael Eisner a mis au point une technique unique pour produire des films consistant à réunir autour d’une table les équipes artistiques, économiques, médiatiques et markéting de l’entreprise pour produire des films rentables sous tous les aspects et qui est encore utilisée aujourd’hui (expliquant notamment la présence d’Olaf dans « La Reine des Neiges » ou le fait que Céline Dion chante la chanson officielle de « La Belle et la Bête », par exemple).  

James B. Steward a gagné un prix Pulitzer bien mérité pour ce livre. Il alterne merveilleusement bien les explications liées au contexte de l’époque, les mentalités des personnes impliquées, les anecdotes de l’entreprise, les histoires privées et des passages poétiques (notamment un passage où il se balade dans le parc déguisé en Dingo expliquant l’artificialité de l’entreprise mais aussi la magie qu’elle procure).

C’est un livre extrêmement intéressant sur l’une des plus grosses entreprises d’Hollywood et sur les films de notre enfance, plein de belles histoires et d’anecdotes que je vous invite à découvrir et à lire  

NB : Il est dur/impossible de trouver le livre en libraire mais il est disponible sur Amazon pour une vingtaine d’euro.