Critique de la morale de "Les Mondes de Ralph"

Reprenons le contexte des mondes de Ralph. On est dans un univers de jeu vidéo où les personnages doté de conscience jouent le rôle qu’ils doivent impérativement jouer jusqu’à ce que leur journée de boulot se termine. Un peu comme les salariés dans la vraie j’ai envie de dire. Ils sont forcé de remplir cette fonction sous peine que leur jeu finisse à la casse pour dysfonctionnement (l’équivalent de la mort pour eux comme pour nous) ou bien qu’ils finissent à la rue et donc sans jeu.

La situation de Ralph est particulièrement injuste et est une situation à laquelle on peut entièrement se rattacher . Mais ce qui m’énerve particulièrement c’est que les gens méprisent Ralph non pas pour son caractère (de ce qu’on voit il n’est pas particulièrement méprisable) mais pour son rôle. Parce qu’il joue le rôle d’un méchant, comme les PNJ joue leur rôle de PNJ, il est mal considéré. Et comme prémisse je suis désolé mais je trouve ça complètement stupide.
C’est comme si dans une pièce de théâtre le mec qui jouait le rôle d’un assassin était méprisé par les autres acteurs en dehors de la scène c’est absurde ! Je veux dire…ils ont conscience qu’ils jouent un rôle non ?

Je suis désolé mais ici en l’occurrence le problème ce n’est pas Ralph c’est son entourage ainsi que l’univers dans lequel il évolue.

Au passage je suis désolé mais pour autant qu’on passe le film à parler en mal de quitter son jeu pour aller dans celui d’un autre au point de créer l’expression « faire son turbo » ça semble pas déranger grand monde que d’autres personnages d’autres jeux vidéo viennent participer au nouveaux niveaux bonus de Felix fix Junior à la toute fin. Je sais pas, ils pourraient créer des niveaux bonus pour tous les jeux de l’arcade comme ça toute le monde pourrait quitter la monotonie de son boulot de temps à autrre ?

Mais même sans prendre en compte cette possibilité, ce n’est pas à Ralph de changer mais à son entourage.

La scène ou Felix dans sa cellule se plaint auprès de Ralph de ce qu’il lui arrivé durant les dernière heures en lui disant « Tu ne sais pas ce que d’être exclu et traité comme de la merde » et que ce dernier lui répond « Heu bah en fait c’est ce que je subis depuis toujours ». Felix fait mine d’être surpris mais sérieux ?! Il s’en doutait pas ? Il croyait que quoi ? Que dormir sur un tas de brique en regardant les autres faire la teuf dans l’appart c’était le pied ?! Lorsque Ralph se montre gêné et souhaite intégrer le groupe et que tout le monde le regarde comme si c’était une bête. Sérieusement ?! Il a pas compris que le traitement de Ralph était injuste ?! A force d’être chouchouté par les PNJ de son jeu et de se faire féliciter constamment pour…je ne sais pas quoi vu qu’il fait la même chose depuis des années, je suppose que de par son mode de vie il ne prend pas conscience de la souffrance d’un de ses voisins au bas de l’immeuble. Et encore c’est limite comme excuse.

Mais pour moi la scène la plus insupportable du film reste la scène où le moustachu avec qui Ralph avait fait un pari se permet encore de lui cracher à la figure en exhibant les conséquences de ses actes à notre protagoniste. Lui qui a osé remettre l’ordre des choses en question a semé la pagaille et est vu comme un égoïste. Ici le film nous dit en gros : vouloir quitter un boulot ou s’extirper d’une situation qui nous est insupportable pour tout simplement vivre mieux c’est mal !!!
Et c’est là qu’est mon plus gros problème avec ce film. Il défend le statu quo. En gros ce dernier nous dis : Si tu cherches à remettre en question une situation injuste dans laquelle tu ne t’épanouis pas et où tu es aliéné par ton travail comme Ralph, ne cherche surtout pas à quitter ce taf pourri. Non ! Non ! Sinon les conséquences seraient terribles ! Voyez comment il a mis en danger la vie d’un jeu entier !!!!

Cette idée s’applique même à Vanellope. Pendant toute l’histoire on nous dit que c’est une exclue méprisée de tous, ce qui nous fait développer de l’empathie pour elle pour à nous dire au final « Bah non ! C’est pas une exclue ! C’est le personnage central est en plus c’est une princesse !!!! » Youpi, donc en fait depuis tout ce temps Ralph n’aidait pas une personne qui comme lui était rejeté de par son condition. C’était simplement une erreur dû à la manipulation du grand méchant.

Donc ici l’ordre du jeu et son bon fonctionnement est rétabli vu qu’elle retrouve sa place légitime. Quant’à Ralph il peut retourner vivre son taf pourri pour le reste de sa vie…mais cette fois il sera respecté. Eh bah il était temps ! Qu’est-ce qui les a fait changer d’avis au fait ? Perso je pense qu’ils sont terrifié à l’idée que Ralph souhaite réellement se barrer de nouveau, du coup ils se disent qu’ils vont le bosser dans le sens du poil en améliorant un peu plus ses conditions de vie.
Pour en venir au personnage de Sa sucrerie…ce personnage est censé incarné la raison pour laquelle Ralph ne doit pas quitter son jeu. Parce que ce personnage incarne l’égoïsme, celui qui est prêt à tout pour avoir de la reconnaissance quitte à détruire deux jeux, même si ses motivations sont compréhensibles…

Mais bon voilà quoi, le perso de Turbo est là pour dire : changer de vie c’est maaaaaal !!! Regardez il est cinglé ! C un monstre !!! Ne faîtes pas comme lui !!!
Mayo dit que ce personnage appui le thème du film, pour moi il ne me fait qu’haïr d’autant plus ce message.

C’est comme si je voulais être libre et que quelqu’un me montrait un fou furieux tué des gens au pif et me disait « T’as vu ?! Lui aussi il est libre de faire ce qu’il veut ! C’est ça que tu veux ?! C’est ça pour toi être libre égoïste ?! »

Voilà en résumé pourquoi je méprise la morale de ce film. Celle-ci nous dit : Ouaip un travail chiant morne et répétitif c’est chiant ! Mais tu sais quoi ?! Tu ne peux pas te permettre d’y échapper ! Tout ce que tu peux faire c’est améliorer tes conditions de travail comme tu veux mais c’est tout. Si tu veux vivre ta vie comme tu l’entends tu es un égoïste, tu condamne tout ton entourage et tu devrais avoir honte.
La prémisse du récit part du principe que le travail, certaines conditions et tâches répétitives sont une fatalité. Or pour moi c’est complètement faux.

Je ne suis pas d'accord avec ton point de vue même si je le comprends, mais je vois la morale différemment :

Ralph ne veut plus de sa place de méchant mais une place de héros car il trouve son travail dégradant et estime que c'est à cause de cela que les gens ne veulent pas de lui.
Alors qu'il est mal aimé des autres non pas à cause de son rôle mais à cause de son caractère (crise de rage pendant la fête), qui couplé à sa maladresse a juste ruiné la fête.
Ralph se pose alors en victime : ce n'est pas SA faute, c'est parce qu'il est un méchant, s'il était un héros alors tout irait mieux.

Lors de sa rencontre et de ses aventures avec Vaneloppe, Ralph apprends justement qu'il est responsable de ses actes et décisions, que le fait d'avoir une médaille ou non n'y changera rien, que le problème viens de lui.

A coté de cela Sa Sucrerie, lui accuse les autres, le probleme ne viens pas de lui, et il n'évoluera jamais, détruisant ainsi deux jeux, et il aurais continué avec encore d'autres ensuite s'il n'avait pas été arrêté car lui n'a jamais accepté être la cause de ses malheurs, c'est la faute des joueurs si son jeu n'avait plus de succès et qu'il a du partir, c'est la faute de Vaneloppe s'il il a du la déconnecter de son propre jeu, c'est la faute de Ralph si il doit détruire le jeu pour recommencer ailleurs...

On a enfin le final qui montre l'acceptation de Ralph dans la réunion des méchants ne montre pas qu'il est réfractaire au changement, mais qu'il accepte que son statut de méchant ne soit pas lié à ses problèmes mais à son caractère d'alors.

Quand on lien avec le travail, c'est différent dans cet univers car chaque personnage important d'un jeu est responsable par sa présence de tous les personnages du jeu. Car si un probleme surviens, le jeu est débranché rendant les habitants du jeu sans domicile et au chomage.

C'est peu intuitif, mais dis toi que si tu déménages dans la ville d'a coté, ta ville brule, obligeant tous les habitants d'alors a déménager aussi.